Un petit groupe de Sherbrookois, avec en tête le maire Bernard Sévigny, ont pu expérimenter, jeudi, la nouvelle application Muralis, qui permet d’animer les murales de la ville grâce à un appareil mobile.

SPECTRE MÉDIA, STÉPHANIE VALLIÈRES

 

LA TRIBUNE – 10 août 2017

Stéphanie Girard

SHERBROOKE

On peut désormais parcourir les murales de Sherbrooke avec son téléphone intelligent pour les voir s’animer à travers notre écran. Jeudi, le maire Bernard Sévigny a lui-même visité le circuit et en a été agréablement surpris. Muralis, c’est un circuit de onze murales animées débutant au Bureau d’information touristique et s’achevant au coin King et Bowen. Sans guide, il suffit d’un téléphone intelligent ou d’une tablette pour animer les oeuvres. Il faut tout de même s’assurer d’avoir l’espace disponible sur son appareil pour télécharger l’application Muralis de 1,5 G, la qualité des vidéos expliquant ce poids. Le Bureau d’information touristique s’est ainsi doté d’un puissant wifi pour accélérer le processus des visiteurs.

Vendredi dernier, Guillaume Langlois, président de Space & Dream qui a mis au point Muralis, faisait le tour des murales pour identifier les derniers éléments à ajuster en prévision du lancement de jeudi.

« La plupart des éléments ont été fixés, mais il reste encore des ajustements. On est en rodage, c’est normal. C’est comme notre laboratoire aujourd’hui », indique-t-il, confiant que tout sera au point dans les prochaines semaines.

De belles surprises

 

Parmi les premiers visiteurs lors du lancement de Muralis, on comptait Serge Malenfant, le président de MURIRS. Pour lui, l’expérience était rafraîchissante. « Il y a vraiment une belle recherche. On avait le plan initialement de rendre les murales vivantes, mais en 2002, on n’avait pas les technologies. Vraiment, aujourd’hui, je les redécouvre », confie-t-il.

Le maire, son fils et quelques conseillers municipaux figuraient aussi parmi les testeurs. « Je m’attendais à tout et à rien, mais je suis vraiment surpris de la façon dont les personnages s’animent. C’est une belle façon d’en apprendre plus sur les murales, mais différemment. C’est vraiment une plus-value, on peut visiter les murales d’une manière moderne », estime Bernard Sévigny.

Ce dernier apprécie également le fait que chacun puisse faire le parcours à son rythme et même dans l’ordre de son choix.

Il faut tout de même quelques instants afin de s’habituer à la technique pour donner vie aux oeuvres : bien diriger son appareil et cliquer aux bons endroits par la suite. Après quelques murales, on se débrouille toutefois généralement bien.

Au Collège du Sacré-Coeur, il est possible de choisir différents livres dans la bibliothèque géante. On peut ainsi lire de brefs extraits de textes de Clémence Desrochers et de Micheline Dumont, notamment.

Sur la rue Marquette, on rend visite aux pompiers et aux policiers. Cette fois les personnages figés prennent vie grâce à des acteurs qui partagent des tranches de vie. On fait donc la rencontre de Bertrand Lacasse, le chef de la circulation. Cet arrêt figurait d’ailleurs parmi les coups de coeur du maire de Sherbrooke.

Puis, sur la rue Frontenac, la murale dédiée à CHLT-TV permet de rencontrer des figures marquantes de la ville sur une trame sonore d’Alexandre Poulin. Le communicateur Robert De Courcel, la danseuse Francine Châteauvert, l’homme de théâtre Lionel Racine et le sculpteur Michel Goulet sont quelques-unes des personnalités mises de l’avant.

Dépendamment du rythme de chacun, on peut s’attendre à une tournée d’environ 1 h 30 pour apprécier chacune des animations. Une occasion de découvrir ou de redécouvrir les murales sherbrookoises!

http://www.lapresse.ca/la-tribune/actualites/201708/10/01-5123690-liberer-la-vie-des-murales.php?_branch_match_id=439050904272752693

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